Trois longues heures de marche et de course dans les bois, un entraînement aérien plus tard, me voilà enfin, que dis-je, nous voilà enfin arriver à notre destination. Le voyage ne fessant que commencer. Un quai isolé, un navire à voile, un clipper pour être plus exact. Un navire de trois mâts, bâti pour la vitesse. La vitesse et le temps sont la clé de notre expédition mais aussi la planification de l'exécution de nos opérations aussi. Du moins, c'est ce que A. Avait dit, moi je ne ferait qu'obéir aux ordres probablement, car il ne me laisserait jamais organisé notre infiltration. Bah, pour moi, du moment qu'on tue quelques personnes... Je n'ai aucune objection à émettre.
Il faut tuer sinon ce n'est pas amusant, n'est-ce pas? Je n'ai pas trop porté attention lorsque l'on a discuter de l'opération, si bien, que je ne me souviens même plus, si ont infiltre ou ont exfiltre quelque chose ou quelqu'un de cet endroit. Pour l'heure, tout ce que je sais, c'est que je vais devoir endurer mes deux amis à huit clos sur un navire de bonne taille pour minimum trois à quatre jours. De quoi donner des frissons de dégoûts et des cauchemars à n'importe lequel des 88 marins du bord!
Assez singulièrement, je me demande si je vais pouvoir supporter ce voyage, qui semble être parti pour être bien morose. En plus de cela, j'ai appris par le biais du capitaine, que j'étais interdit d'utiliser des sorts incendiaires à bord. À croire que A. savait, que je voulais développer quelques sorts de pyromancie! Pourtant, je croyais avoir été discret! Il n'avait quand même pas pu deviner, que l'incendie du mess des Venaris était dû à mes petites... expériences non?
Mais bon là n'est pas l'essentiel de mon problème, je vais aussi devoir endurer le théoricien par excellence, R. Ce voyage sentait d'ors et déjà, l'ennui à plein nez. Autant profitez de ma légère avance pour faire le tour du propriétaire! Me voilà donc explorant le pont, maladroitement, car celui-ci étant encombrer de rouleaux de cordages et de dangereuses et fourbes poulies de bois massif. Un vrai casse-gueule que cet endroit, que dis-je, un parcours du combattant! Tiens! Cela me donne des idées...
Les voiles, étant pour l'heure riser, et les mâts se dressants comme des montagnes longilignes devant moi. Hauts de plusieurs mètres, devant ces derniers, je me sent tout petit, dans cet espace gigantesque qu'est la mer. Je voit partout des marins au regard dur et à la peau gercer, apprêter le navire pour le voyage. Un peu dépité de ne savoir que faire, je porte assistance à des matelots embarquant les dernières caisses de vivres et d'eau douce pour la traverser. Pas un seul n'émit de commentaire ou ne me remercia, mais le travail physique me permettait de réfléchir
Partout j'entendais des mots comme, étrave, génois, étarquer et nombre d'autres mots de vocabulaire maritime, qui m'étais familier mais dont j'étais loin de comprendre tout le sens. J'avais bien hâte d'entamer ce fichu voyage, afin de le terminer au plus vite. Peut-être aurions-nous la chance de nous entraîner sur le pont du navire dans les jours à venir?
Le capitaine, vint dans ma direction, à pas lent et mesurer, et m'interpelle en me disant:
- Nous allons bientôt partir quand serez-vous tous là? Si nous voulons attraper la prochaine marée ils nous faut partir dans la prochaine heure. Je ne vous attendrai pas, soyez à l'heure ou restez ici sur place.
Ah bon, il fallait attraper une chose ou une créature pour naviguer? Étonnant! Quoi qu'il en soit, ce n'est pas à moi de me soucier de cela, je ne suis pas le capitaine. De toute façon je dois simplement attendre les autres rien de plus facile.
Je m'entends répondre:
- Pas d'inquiétude, ils seront là d'une minute à l'autre capitaine.
